Trouver la meilleure marche à suivre
Société Alzheimer du Canada
RAPPORT
D'IMPACT
2018-2019
En moyenne, 12 ans sont nécessaires pour qu’un médicament fasse son chemin, du laboratorie à la personne atteinte d’une maladie cognitive.
ANS
- 0
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
- 6
- 7
- 8
- 9
- 10
- 11
- 12
Le Programme de recherche de la Société Alzheimer
En 2019, notre programme de recherches revues par les pairs national a permis d’octroyer 2,1 millions de dollars à 20 chercheurs au pays qui travaillent sur des projets visant à trouver les causes et le remède, ainsi que des traitements efficaces contre la maladie d’Alzheimer et les autres maladies cognitives. Notre programme est l’un des quelques programmes au Canada uniquement axés sur la recherche sur les maladies cognitives. Cinquante pour cent de nos fonds sont directement investis pour faire avancer la science, de l’amélioration du diagnostic à la découverte de remèdes; les autres 50 %, quant à eux, visent à améliorer les pratiques et les soins pour assurer que les Canadiens touchés par une maladie cognitive vivent aussi bien que possible chez eux et dans leur communauté.
Au cours de la période 2018-2019, nous avons salué la réalisation de la Phase I de notre partenariat avec le Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement (CCNV). À ce jour, nous avons investi près de 3 millions de dollars dans des projets de recherche dirigés par le CCNV.
Merci à nos donateurs pour leur soutien généreux et à nos partenaires provinciaux de la Société Alzheimer pour leurs efforts de collecte de fonds.
Allocation de financement
Partenaires du Consortium canadien sur la neurodégénérescence associée au vieillissement (CCNV)
Établi en 2014, le Consortium canadien sur la neurodégénérescence associée au vieillissement est une plateforme collaborative nationale qui comprend plus de 350 cliniciens et chercheurs qui se penchent sur la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies neurodégénératives liées à l’âge. Ils se focalisent sur la prévention, le traitement et la qualité de vie. La Société Alzheimer du Canada est un partenaire fondateur et le principal bailleur de fonds du CCNV, par le biais du Programme de recherche de la Société Alzheimer.
Pendant la Phase I, nous avons soutenu ces domaines importants du travail du CCNV pour aider à accélérer le développement de nouveaux traitements contre les maladies cognitives et améliorer les soins prodigués aux personnes touchées :
- renforcement des capacités par le biais de formations;
- activités de transmission et d’échange des connaissances; et
- priorisation de la recherche sur les maladies cognitives pour améliorer la qualité de vie.
Faits marquants de la recherche
1 Chiens d’assistance : soutenir les personnes atteintes d’une maladie cognitive dans la communauté
La Dre Claude Vincent se passionne pour l’amélioration des soins et des services de soutien pour les personnes atteintes d’une maladie cognitive. Grâce au financement du Programme de recherche de la Société Alzheimer, elle dirige la première étude canadienne qui examine si ces personnes et leursaidants pourraient tirer profi t du soutien à temps plein des chiens de compagnie « normaux » et des chiens d’assistance certifi és. Ces chiens, dressés pour donner des indications et jouer le rôle de compagnon, peuvent encourager l’activité physique, améliorer l’orientation et renforcer le bien-être des personnes atteintes d’une maladie cognitive. Les études antérieures ont démontré que les animaux d’assistance pouvaient améliorer la qualité de vie des personnes ayant d’autres handicaps, et maintenant, la Dre Vincent et son équipe espèrent démontrer ce même impact positif chez les personnes atteintes d’une maladie cognitive. Les résultats de son étude aideront les familles touchées à comprendre les avantages potentiels d’avoir un animal de compagnie chez soi, tout en éclairant l’élaboration de nouveaux programmes de soutien à domicile.
« Les options de financement sont très limitées pour ces recherches, mais elles sont si importantes ! Le Programme de recherche de la Société Alzheimer pourrait être la meilleure façon de développer de nouvelles approches pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’une maladie cognitive et de leursaidants. »
—Docteure Claude Vincent
2 Le rôle des facteurs de risque liés au style de vie
Le Dr Gordon Francis souhaite aller au cœur de ce qui provoque les maladies cognitives. Grâce au financement du Programme de recherche de la Société Alzheimer, il examine le lien entre ces maladies et l’angiopathie amyloïde (AA) : un trouble neurologique où une protéine du nom de bêta-amyloïde s’accumule sur les parois des artères dans le cerveau. L’AA augmente le risque d’une personne d’avoir un AVC et une maladie cognitive. Le Dr Francis et son équipe pensent que lorsque les artères dans le cerveau sont abîmées par des facteurs de risque liés au style de vie (notamment l’hypertension artérielle, le tabagisme, le diabète et un taux de cholestérol élevé), ainsi que par le processus de vieillissement normal, leur capacité à se débarrasser des protéines bêta-amyloïde est réduite.
Prouver ce lien signifi erait que la réduction des facteurs de risque liés au style de vie pourrait être une forme de traitement précoce pour prévenir ou réduire le développement de l’AA et les maladies cognitives qui peuvent en découler.
LE SAVIEZ˜VOUS ? Subir un AVC multiplie par plus de deux le risque de développer une maladie cognitive.
3 « L’hormone de l’exercice » et la formation des souvenirs
La Dre Fernanda De Felice est très attachée à trouver des manières de protéger le cerveau contre les e° ets dévastateurs de la maladie d’Alzheimer. Dans son étude fi nancée par le Programme de recherche de la Société Alzheimer, elle étudie une protéine du nom d’irisine, parfois appelée « l’hormone de l’exercice », car elle est libérée par les muscles pendant l’activité physique. La Dre De Felice pense que l’irisine pourrait être la clé pour préserver la mémoire des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre maladie cognitive. Dans une étude antérieure, son équipe a découvert que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer avaient moins d’irisine dans le cerveau, et lorsque celle-ci était épuisée, les nouveaux souvenirs ne se formaient pas. Si la baisse d’irisine dans le cerveau pouvait être neutralisée grâce à des médicaments ou à des exercices, cela pourrait permettre de préserver la santé des cellules et des synapses et pourrait mener à de nouveaux traitements pour combattre les maladies cognitives.
LE SAVIEZ˜VOUS ? Avoir une activité physique régulière peut réduire jusqu’à 50 % le risque de développer la maladie d’Alzheimer. L’exercice peut également ralentir la détérioration de la mémoire chez les personnes qui ont déjà commencé à développer des problèmes cognitifs.
Explorer les avancées de la recherche sur les maladies cognitives
La Dre Andrea Leblanc reçoit le soutien du Programme de recherche de la Société Alzheimer depuis 1995. Très tôt dans ses recherches la Dre Leblanc a soupçonné que les dépôts d’amyloïde—que l’on trouve en quantités anormalement élevées dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer—étaient une conséquence de la maladie plutôt qu’une cause, comme de nombreuses autres personnes l’avaient supposé.
Plus de 20 ans plus tard, la recherche de la Dre Leblanc pour trouver d’autres causes de neurodégénération a permis d’identifier un lien entre les enzymes caspases dans le cerveau qui provoquent l’infl ammation, la dégradation et la mort des neurones—la marque de fabrique de l’Alzheimer et des autres maladies cognitives. Encore plus prometteur : le laboratoire de la Dre Leblanc a réussi à utiliser un médicament existant (développé à l’origine pour traiter les maladies infl ammatoires) pour inverser les troubles cognitifs et l’infl ammation et inhiber les dépôts d’amyloïde chez la souris. La prochaine étape consiste à tester le médicament chez les humains.
« Que l’on croie ou non que l’amyloïde est la cause, la dégénération neuronale, qui se défi nit par l’incapacité des neurones à fonctionner normalement à cause de la modification de leur structure, doit être arrêtée et la pathologie doit être inversée », explique la Dre Leblanc, qui espère voir le médicament passer à la phase d’essai clinique dans un avenir proche. Puisqu’il a déjà été établi que ce médicament était sécuritaire pour les humains, cela pourrait arriver plus rapidement qu’avec un tout nouveau médicament.
LE SAVIEZ˜VOUS ? Plusieurs étudiants de l’équipe de recherche de la Dre Leblanc reçoivent aussi actuellement un financement du Programme de recherche de la Société Alzheimer. Ils étudient le rôle des caspases dans la maladie d’Alzheimer.
Chère Société Alzheimer,
Je suis une jeune fi lle de 18 ans d’Ottawa, en Ontario. Je vous ai envoyé un chèque de 3500 $. J’aimerais que cette somme serve à financer la recherche sur l’Alzheimer. J’ai également inclus la liste des personnes qui ont contribué à faire ce don.
En janvier dernier, j’ai perdu l’une des personnes les plus importantes dans ma vie. Il s’appelait Eugene et c’était mon grand-père. Il a reçu un diagnostic de maladie d’Alzheimer il y a environ 12 ans. Il n’avait alors que 65 ans. Je me souviens vaguement des premiers symptômes; les oublis, les petites confusions… mais c’était encore un homme heureux et en parfaite santé. Les choses ont commencé à devenir plus di ffi ciles émotionnellement lorsqu’il a commencé à nous oublier… Je ne pourrai jamais vous expliquer la douleur que j’ai ressentie lorsqu’il ma regardée avec ce regard vide. Il ne me reconnaissait plus; c’est comme si j’avais été eff acée de sa mémoire.
Les deux dernières années de sa vie ont été les plus di ffi ciles. Il ne savait plus s’habiller ni s’alimenter; il s’agitait facilement et parlait à peine… Je sais que je ne suis pas la seule personne au monde qui a dû aff ronter cette situation, et nous ne sommes qu’une famille parmi des millions d’autres qui ont ou qui doivent l’aff ronter.
Je détesterai toujours l’Alzheimer : du jour où mon grand-père en a été atteint jusqu’au moment où il en est mort... et cela jusqu’à ce quelqu’un trouve un remède. J’espère que ce don nous aidera à arriver à ce moment rapidement, car malheureusement, pour mon grand-père, ça n’a pas été assez rapide.
Adrianna